Tarte feta courgettes

Sur pâte filo, avec une pointe de balsamique !

Tarte feta courgettesSe retrouver derrière les fourneaux tel un écrivain devant une feuille blanche, ca arrive…
Trop d’envies tue l’envie ? Ou l’imagination. A trop feuilleter les magazines, à trop fouiner sur Pinterest, à trop errer sur les blogs, tout me fait envie, ça lessive un peu trop dans mon tambour ! Résultat, c’est la panne et  je suis en cycle berce-laine. Tout me convient, rien ne me convient, je fais chou blanc (un comble pour qui me connait un minimum) et je procrastine…Alors, il me faut un bon essorage et une petite recette simple pour remettre la machine en route ! Pour changer de l’habituelle tarte feta courgettes, je troque la pâte brisée contre des feuilles de pâte filo croustillantes et l’appareil crème-oeufs-lait par du yaourt grec, plus léger. Avec une pointe de miel et de balsamique pour twister tout ça !

Munitions

  • 4 à 6 feuilles de pâte filo
  • Huile d’olive (ou beurre fondu)

Pour la garniture

  • 2 courgettes moyennes
  • Huile d’olive
  • 1 pot de yaourt grec (env. 200g)
  • 50g de feta
  • Sel, poivre
  • Quelques branches de thym
  • Ciboulette fraîche

Pour la réduction de balsamique

  • 2 c. à soupe de vinaigre balsamique
  • 1 c. à soupe de miel

Tarte feta courgettes

Préchauffez le four (électrique) à 200°C. Émiettez la feta. Ciselez la ciboulette.

Coupez les courgettes en rondelles. Versez un peu d’huile dans une poêle, faites-y revenir les rondelles jusqu’à ce qu’elles commencent à dorer. Retirez du feu, réservez.

Coupez les feuilles de pâte en 2. A l’aide d’un pinceau, huilez ou beurrez une demi-feuille, superposez une seconde feuille et huilez/beurrez. Répétez l’opération en superposant ainsi 4 feuilles. Huilez les bords de la dernière couche. Foncez le moule avec les feuilles de pâte filo.

(Si comme moi, vous possédez un moule long de 35 cm, découpez 4 carrés supplémentaires pour recouvrir l’extrémité du moule, les feuilles de pâte n’étant pas assez longues.)

Étalez le yaourt grec sur la pâte, disposez les rondelles de courgettes. Salez, poivrez, parsemez d’un peu de thym. Déposez la feta émiettée. Placez au four et faites cuire env. 20 min. en surveillant. (Couvrir de papier alu si nécessaire pour éviter aux bords de cuire trop vite).

Pendant la cuisson de la tarte, faites réduire le vinaigre balsamique avec le miel dans une petite casserole, à feu moyen, jusqu’à obtention d’une masse sirupeuse. Sortez la tarte du four, parsemez de ciboulette ciselée et versez le balsamique en filet.

NB : Préparez les ingrédients en amont, et foncez le moule en dernier, la pâte filo se desséchant assez vite.

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Cranachan aux framboises

cranachan aux framboisesEncore plus fort et plus léger que le tiramisu, le cranachan ! Ou le dessert qui te prépare à la sieste…Recette écossaise, le cranachan est normalement préparé à base de crème double (ou de crowdie, un fromage écossais proche du cottage cheese).
Si on vous ne vivez pas à coté d’une frontière, ne cherchez pas. J’ai fait un premier essai composé d’un mélange de crème fraîche épaisse et de mascarpone, histoire de me rapprocher de cette fameuse crème double. J’ai trouvé ça définitivement trop riche (en même temps, c’était pas difficile). D’où l’idée d’alléger un peu cette recette…
Pour la crème, on trouve finalement pas mal de variantes sur la toile et j’ai fini par m’inspirer de la recette de Becky et Liz.

Et pour le thème du Salon du Blog Lidl, j’ai choisi de remplacer le whisky par un twist de rosé. Moi et les british, c’est une histoire qui roule, alors il est normal que de temps à autre vous trouviez ici une recette anglaise. Quant au granola, j’en fais mon affaire au petit déjeuner !

Munitions pour une dizaine de petites verrines :

Pour le granola crunchy :

  • 70g de beurre
  • 2 c. à soupe de miel
  • 100g de flocons d’avoine
  • 50g de noisettes concassées
  • 50g de sucre roux
  • 45g de farine

Pour la crème :

  • 300-350g de framboises fraîches ou surgelées
  • 350 ml crème fraîche liquide
  • 150g de yaourt grec
  • sucre glace
  • un peu de vanille en poudre (ou 1 gousse)
  • 4-5 c. à soupe de rosé doux
  • miel

 cranachan aux framboisesPréchauffez le four à 160°-170°C.
Dans une petite casserole, faites fondre le beurre avec le miel.
Dans un récipient, mélangez les flocons d’avoine, le sucre roux, les noisettes concassées et la farine. Ajoutez le beurre fondu et mélangez pour bien enrober les flocons.
Étalez le mélange sur une plaque recouverte d’une feuille de papier cuisson.
Placez au four et faites cuire env. 15 min., en remuant de temps à autre, jusqu’à ce que le mélange soit bien doré. Laissez refroidir.

cranachan aux framboises

Montez la crème fraîche en chantilly. Incorporez le yaourt grec.
Ajoutez le rosé. Sucrez selon votre convenance. Ajoutez un peu de vanille.

Déposez une petite poignée de framboises au fond des verrines, Ajoutez une couche de crème puis parsemez de granola. Répétez l’opération puis terminez par un filet de miel.

So Scottish !

Pour se mettre encore davantage dans l’ambiance, démarrez l’apéro en mode scottish, avec ces petits crackers à l’avoine ! Et s’il vous reste encore un peu place après le cranachan, finissez un thé accompagné de shortbread !

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Guimauve pamplemousse en coque de chocolat

Rosé à la menthe et aux fraises

guimauve pamplemousse

Cette année, Pâques ne passera pas par moi. Adieu lapins, poules et Lammele ! La basse-cour ne bougera pas. Moi oui. L’heure est à l’exil et il sera toujours temps d’étrenner mes nouveaux emporte-pièces à mon retour !

Je ne suis pas une grande consommatrice de guimauve, trop sucré…Les petits oursons, c’est plus ma came, et je n’évoque même pas la difficulté (meringue italienne ? ouch !)  et le fait que j’imaginais cela bien plus compliqué. Mais lorsque Lidl m’a demandé d’élaborer une recette sur le thème du rose ou du rosé pour le Salon du Blog Culinaire à Paris, je me suis immédiatement souvenue de cette recette réalisée il y a bien 3 ans lors d’un atelier de cuisine chez Cuisine Aptitude. Une petite fiche précieusement conservée et classée. Pour ce qui est de l’idée, je plaide donc coupable de plagiat.

La recette originale, elle, nécessitait quelques ingrédients spécifiques que l’on n’a pas toujours sous la main (trimoline, gomme xanthane, nappage professionnel). J’ai donc opté pour une version plus grand public, mais qui fonctionne tout aussi bien sans ces ingrédients-là. Inutile de partir en quête de trimoline ou de sirop de glucose, le miel fera l’affaire. La recette de base a été piochée dans le livre de Christophe Michalak « C’est du gâteau ! » et la guimauve maison, mousseuse, fondante et parfumée naturellement, a enfin retrouvé grâce à mes yeux ! Avec en prime, la fierté d’avoir réalisé ma meringue italienne avec un batteur électrique manuel. En bakchich ou complice d’un café gourmand, la guimauve fera son petit effet.

Munitions pour la guimauve pamplemousse en coque de chocolat

  • 250g de sucre semoule
  • 9 cl d’eau (90g)
  • 40g de miel
  • 7 feuilles de gélatine (14g)
  • 3 blancs d’œufs (90g)
  • Mélange sucre glace + fécule (tant pour tant, même quantité pour les 2)
  • 1 tablette de chocolat noir (65 à 70%)
  • 1 pamplemousse
  • Colorant alimentaire rose (en poudre)

Munitions pour le rosé à la menthe et aux fraises

  • 100g de fraises
  • 40 cl de vin rosé
  • ½ botte de menthe
  • pipettes

guimauve pamplemousseFaites tremper les feuilles de gélatine dans l’eau froide. Zestez le pamplemousse.

Dans une casserole, mélangez le sucre avec le miel et l’eau et faire cuire à 130°C. Vers 125°C, commencez à monter doucement les blancs d’œufs (semi-montés).

Ajoutez les feuilles de gélatine égouttées au sucre cuit. Versez le sucre cuit dans les blancs et fouettez jusqu’à ce que le mélange devienne tiède et ferme (et forme un bec d’oiseau, comme pour la masse à macarons).

Parfumez et colorez la guimauve : ajoutez du colorant rose (selon le résultat souhaité) et les zeste de pamplemousse à la meringue.

Coulez dans un moule carré par ex. (préalablement saupoudré de mélange sucre glace / fécule ou tapissé de papier cuisson, j’opte pour cette solution car le démoulage est plus facile). Placez au frais au minimum 1 heure.

Démoulez et renversez la guimauve sur un plan de travail saupoudré de mélange sucre /fécule. Retirez délicatement le papier cuisson, saupoudrez l’autre côté du mélange sucre/fécule. Puis couper des tranches, des cubes…
Repassez une dernière fois les cubes dans le mélange sucre/fécule pour bien couvrir tous les côtés. Tapotez pour retirer l’excédent.

Faire fondre le chocolat au bain-marie. Trempez la base des cubes dans le chocolat fondu et posez sur une feuille de papier cuisson. Placez au frais pour figer rapidement et ne pas trop ramollir la guimauve.

guimauve pamplemoussePour le rosé : Rincez les fraises. Taillez-les en morceaux. Faites chauffer le rosé. Lorsqu’il est tiède, y faire infuser la menthe. Versez sur les fraises et faire mariner une heure au frais. Filtrer le rosé, puis remplir de petites pipettes. Plantez-les dans les cubes de guimauve.

guimauve pamplemousseUn grand merci à la Team Lidl et ma complice du jour Cuisine Addict. Et à tous les testeurs de guimauve passés sur le stand ce jour-là !

guimauve pamplemousse

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Frites de polenta aux tomates séchées

Frites de polenta aux tomates séchéesQu’elle soit crémeuse ou croustillante, j’adore la polenta ! Je la prépare rarement à l’eau, souvent avec du lait, ou un mélange eau-lait, en y ajoutant un cube de bouillon de légumes. C’est simple, rapide.

Elle s’acoquine bien avec les viandes, et on peut y incorporer toutes sortes d’ingrédients, d’épices et d’arômes. Si vous avez préparé une trop grande quantité, pas d’angoisse.  Après être passée à la casserole, elle finit toujours par se faire griller ! Une fois solide, elle se découpe et se reconvertit en frites ou encore en bouchées apéritives. Pas de gâchis.

La polenta a eu chaud aujourd’hui. Plutôt qu’à l’anglaise, elle a préféré filer à l’italienne et a eu soudain elle aussi, très envie de passer à l’heure d’été !

Frites de polenta aux tomates séchéesMunitions pour les frites de polenta aux tomates séchées, basilic et parmesan :

  • 125g de polenta
  • 65 cl de lait
  • 3 tomates confites à l’huile
  • 2 c. à soupe de parmesan râpé
  • 5-6 feuilles de basilic
  • 1 pincée de sel

Ciselez les feuilles de basilic. Coupez les tomates en petits morceaux.
Portez le lait à ébullition. Versez la polenta en pluie, faites cuire à feu doux jusqu’à ce qu’elle se détache des parois.

Hors du feu ajoutez le parmesan, le basilic, les tomates et mélangez bien. Salez si nécessaire.  Versez la polenta dans un moule carré préalablement huilé. Laissez refroidir et durcir à température, puis placez au frais (couvrez de film alimentaire).

Démoulez la polenta puis coupez-la en bâtonnets (vous pouvez aussi découpez des formes à l’aide de l’emporte-pièce de votre choix.)

Faites chauffer de l’huile dans une poêle. Faites-y revenir la polenta jusqu’à ce que les faces soient joliment dorées. Posez sur du papier absorbant.

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Falafels, la boulette c’est chouette !

falafelsAprès le déluge de controverses qui a précédé, la rivière a débordé, elle est sortie de son lit et a atteint son seuil critique. Mais la décrue est bien amorcée et j’ai envie, pour quelques temps en tous cas, de naviguer dans des eaux nettement plus clémentes…

Cela dit, faire des boulettes, si on y regarde d’un peu plus près, en ce moment c’est plutôt  tendance…Mais à la boulette un peu sèche avec laquelle on risquerait de finir par s’étouffer, je préfère la version savoureuse et juteuse, à la mode parisienne pour carnassiers ou libanaise. Celle qui au lieu de te rester coincée en travers de la gorge, préfère être coincée entre deux tranches d’un bun moelleux ou d’un pain pita. Et pour une fois, je choisis la version veggie (grand bien me fasse), trouvée dans le dernier Elle à Table. Une recette facile et rapide, avec laquelle je risque de récidiver pour préparer les apéros en terrasse, une petite assiette maison façon tarbouche, ou encore un sandwich à la sauvette…Never mind, faire des boulettes, c’est chouette !

Munitions pour env. une dizaine de falafels (boulettes de pois chiches) :

  • 150g de pois chiches secs
  • 1 petit oignon
  • 2 gousses d’ail
  • ½ botte de coriandre
  • 1 c. à café bombée de cumin
  • ½ c. à café de piment
  • ½ c. à café de sel
  • Poivre
  • Huile de friture

La veille, faire tremper les pois chiches dans un grand volume d’eau.
Le lendemain, égouttez puis essuyez les pois chiches pour retirer l’humidité.
Pelez l’oignon et l’ail, hachez-les grossièrement.
Passez les pois chiches au robot avec l’oignon, l’ail, la coriandre, les épices, mixez jusqu’à obtention d’une pâte lisse et consistante. Formez des boulettes à la main.
Faites chauffer l’huile de friture à 180°C. Plongez-y les boulettes et laissez frire jusqu’à ce qu’elles soient bien dorées. Égouttez-les sur du papier absorbant.
Servez les falafels avec une sauce au yaourt (agrémentée d’un peu de jus de citron, d’huile d’olive, de menthe ciselée), du pain libanais, du houmous…

falafels

 

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Restaurant La Rivière Strasbourg, coup de gueule !

Et au milieu coule La Rivière…

Une rivière qui ce week-end, a fait couler beaucoup d’encre. Et avec elle, un torrent de condescendance et de remarques déplacées. Le Restaurant la Rivière à Strasbourg, un endroit qu’il me tardait pourtant de découvrir. J’ai hésité avant de publier cet article, mais encouragée dans ce sens, j’ai fini par me dire qu’au même titre qu’un avis positif, l’expérience valait la peine d’être partagée.

Restaurant La Rivière Strasbourg

La Rivière, 3 rue des Dentelles Strasbourg

Le repas démarre normalement par des amuse-bouches (savorys) ou par une entrée, plats sur lesquels nous avons fait l’impasse. Nous nous sommes restreints à un plat principal et un dessert pour moi, dégusté sous le poids de la culpabilité.

Nous souhaitions chacune prendre des raviolis vapeur, pensant naïvement que ces derniers étaient considérés comme des plats à part entière. J’ai eu la maladresse de demander si je pouvais en prendre 2 fois (ou 2 sortes). Grossière erreur ! J’ai amèrement regretté cette question. Les yeux levés vers le ciel « Ceci ne se fait pas ici, vous êtes dans un gastro ! ». Et si les raviolis vapeur sont à tomber, pourquoi ne pourrais-je pas en reprendre deux fois? Après tout, c’est mon choix, je suis cliente et je suis là pour déguster ce qui me fait plaisir, non ? Et selon mon appétit du moment. Mais cela ne se fait pas ici.

Pour la boisson, nous avons opté pour de l’eau pétillante. Là encore, exaspération non dissimulée du maitre des lieux lors de la prise de commande. Il y a visiblement ici un panier moyen à dépenser et des us et coutumes.

Quand restaurant gastronomique…

A trois reprises, on nous a assenées d’un « vous êtes dans un gastronomique ! » « Si tout le monde faisait comme vous, avec le petit nombre de tables ici, on mettrait la clé sous la porte » « Vous êtes ici pour découvrir des mets, toute la palette de saveurs…» « Ça ne sert à rien de venir si c’est juste pour prendre un plat, je vous dis ça, ce n’est pas pour être méchant » des propos censés nous rassurer sans doute, suivis d’un « Vous auriez dû vous renseigner avant de venir ! », un comble.

Mon choix s’était clairement porté sur ce restaurant à la lecture des articles de Julien Binz, de Gilles Pudlowski, et de Beau à la Louche. Je n’ai pas été suffisamment avisée, je m’en excuse. Mais nous savons bien que le traitement réservés à ces deux messieurs, connus et reconnus, n’est pas le même que celui réservé au client lambda. Articles qui par ailleurs, ne mentionnent nullement le terme de « restaurant gastronomique » ou le fait que le client doit prendre « de tout ».

Je m’interroge donc : situé en plein cœur de la Petite France (à deux pas de la Pl. Benjamin Six), les nombreux touristes qui décident de franchir la porte à la seule lecture de la carte ont-ils eux, bien pris le temps de se renseigner ? Ont-ils droit aux mêmes égards que la clientèle d’habitués ? Ou sont-ils poliment orientés vers des établissements plus calibrés pour touristes ?

Les plats arrivent et se dégustent dans un ordre bien précis, rituel que l’on explique aux néophytes en long, en large et en travers. « Pour exalter les saveurs ». Puis on déstructure, on reconstitue le plat à sa guise nous explique-t-on.

Nous passerons sur l’attente…Arrivées entre 21:30 / 21:45, ignorées pendant un laps de temps, nous avons fini par diner…à 23h. (Il y a ici deux services, l’un à 19:30, l’autre à 21:30 m’a-t-on précisé lors de la réservation).

…rime avec catastrophique

Certes les mets sont absolument délicieux, rien à redire, c’est élaboré, parfumé « une explosion de saveurs » comme j’ai pu lire çà et là. Mais coté accueil, la démonstration a été des plus déplorables, faisant preuve d’un manque d’élégance et d’humilité. La Rivière restera une expérience unique dans tous les sens du terme.

Un restaurateur n’est-il pas censé « recruter » et donner envie à de nouveaux clients de revenir ? Le client n’est-il pas censé repartir satisfait, afin de pouvoir à son tour recommander l’endroit autour de lui ? Se préoccupe-t-on ici uniquement d’une clientèle de fidèles qui a davantage « les moyens », donc digne d’intérêt ? Une clientèle d’habitués à qui on sert la main, auprès de laquelle on s’attarde et que l’on bichonne. Habituées, nous ne le sommes pas, et encore moins à ce type de traitement.

La déco est sympathique, colorée, un brin étrange …Un joyeux mélange, des piles de livres entassés ici et là, des objets arty sur fond de musique pseudo-branchée. Mais nous sommes loin de l’esprit café littéraire (pour ceux qui ne l’auraient pas encore compris, rappelons que nous sommes dans un gastro !). Une fausse décontraction, où la place de chaque livre est probablement millimétrée. Un désordre organisé qui n’est sans doute que le reflet de l’autorité du maitre des lieux, de son approche toute personnelle de la dégustation et de sa volonté de l’imposer.

L’idée de nous lever et de partir a fait plus que nous effleurer. La prochaine fois nous irons dîner à la Corde à Linge. Ou peut-être nous réservera-t-on un accueil plus chaleureux chez l’étoilé d’à côté – la Cambuse pour ne pas la nommer – qui pratique les mêmes tarifs (oui je connais le lien de parenté de la propriétaire avec celui de la Rivière).

Prix de la soirée 100€ à 3 : trois plats principaux accompagnés d’eau pétillante et un dessert (10€ tout de même le moelleux au chocolat, avec un pointe de confiture de kumquats, certes). Si vous respectez à la lettre le protocole de dégustation, je vous laisse faire le calcul sachant que : amuse-bouche env. 6€, entrées env. 14€, plats env. 25€, desserts 10€. Sans compter les vins.  Pour être dans les petits papiers et se faire serrer la main en partant, comptez 70 euros par personne.

Inutile de préciser que je n’ai pas osé dégainer mon smartphone et encore moins mon reflex par peur des représailles. Pas de photos donc, pour illustrer ces mets si délicats. Nous n’avons pas osé broncher sur le moment, sans doute abasourdies par tant de condescendance, mais en tant que cliente, j’ai le droit de donner mon avis. Et d’avertir. Cette rivière-là continuera de couler, mais que cet article au moins permette au client de ne pas nager en eaux troubles.

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Gâteau moelleux aux kumquats et épices

gâteau moelleux aux kumquats et épicesUne bonne dose de cannelle, de gingembre et de cardamome pour twister un gâteau moelleux aux kumquats ! A déguster avec un thé…aux agrumes of course. Toujours dans ma phase agrumes, je n’ai pas encore entamé la phase de descente ! Pour changer des agrumes traditionnels tels que citrons et oranges, après la bergamote voilà le kumquat. Petit par taille, grand par le goût ! Quant à la sicilienne, la sanguine et le pomelo, ils me taquinent déjà les papilles. Mais impossible d’oublier mon ami qui vient de loin, l’ami qui fait du bien, l’ami costa-ricain qui m’accompagne tout l’hiver !

Munitions :

  • 50g de kumquats préparés  (8-9 pièces)
  • 35g de miel
  • 15g de sucre
  • 1 c. à café rase de cannelle
  • ½  c. à café de cardamome
  • ½  c. à café de gingembre en poudre

Pour la pâte :

  • 175g de farine
  • 15g de fécule de maïs
  • 1 c. à café de levure chimique
  • 60g de sucre
  • 1 pincée de sel
  • 2 œufs
  • 35 ml de lait
  • 125g de beurre pommade
  • Sucre perlé

gâteau moelleux aux kumquats et épicesNettoyez les kumquats à l’eau chaude. Essuyez-les, coupez les extrémités, retirez les pépins, puis coupez-les en petits dés. Pesez 50g.
Dans une petite casserole, mélangez le miel avec le sucre, les épices et les kumquats. Faites chauffer à feu moyen jusqu’à frémissements. Retirez du feu et laissez tiédir.

Dans un récipient, mélangez la farine, la fécule, la levure puis ajoutez le beurre. Fouettez les œufs avec le sucre, puis ajoutez le lait. Mélangez les ingrédients liquides avec les solides et battez à vitesse rapide.
Préchauffez le four à 180°C. Versez la pâte dans un moule carré d’env. (22 x 22 cm env.). Parsemez de sucre perlé.
Placez au four et faites cuire env. 20 min. sortez le gâteau du four (vérifiez la cuisson en plantant la lame d’un couteau), laissez refroidir puis coupez en parts.

 gâteau moelleux aux kumquats et épices

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Déjeuner chez Jamie’s Italian, London

Jamie's ItalianDifficile d’être d’objectif quand on sait qu’une expérience culinaire restera au stade de l’expérience. Savoir garder la tête froide face à l’engouement de masse, aux phénomènes de mode ou aux concepts. Mémorable, l’expérience pourra l’être. Si la première impression donne le ton et peut être la bonne (et qu’on aimerait rester sur cette dernière) on peut aussi tomber sur la mauvaise pioche. Difficile de savoir si et quand la qualité est constante.

Une salle bien remplie c’est déjà bon signe. Bon, connaissant la notoriété du bonhomme, pas sûre que ce soit le critère le plus objectif. L’endroit est  convivial, tables en bois et métal, chaises en acier galvanisé rouge, carreaux façon métro parisien. Frais et moderne.

Jamie's ItalianNous avions prévu de réserver quelques heures auparavant, par peur de nous retrouver devant salle comble. Au final, pas besoin de résa, il y a du turnover, petite file à l’entrée mais quelques places libres. Pas d’attente, on nous guide rapidement vers une table (deuxième salle au sous-sol).

Côté prix, c’est plutôt correct, encore une fois, connaissant la notoriété du lascar…mais Jamie n’est pas un voleur.

Starters : entre 4 £ et 7 £. Vous avez le choix entre bruschetta, planchettes ou autres entrées. On oscille entre 11,50 £ et 13,50 £ (un seul plat à 18,50 £) pour les plats (mains). Les accompagnements (sides) sont en plus, comptez 3,50 £ env. Steaks entre 17 £ et 25,50 £. Pâtes (fraîches) entre 10,25 £ et 13,50 £. Desserts env. 5 £. Les plats arrivent rapidement, le personnel lui aussi est sympathique.

Jamie's ItalianBarbaque pour la Creaminelle : poulet grillé à l’ail et au romarin, servi avec des frites de polenta au parmesan et une sauce tomate, olive, chili et câpres. Quant à mes complices, l’une a opté pour des Spaghetti aux fruits de mer, l’autre pour du saumon Shetland accompagné de légumes sautés au balsamique et petite salade. C’est frais, c’est bon et plutôt généreux.

Jamie's ItalianJamie's ItalianJamie's ItalianUne tête de bon pote next-door et une cuisine qui lui ressemble, joyeuse et conviviale. C’est finalement tout ce qu’on lui demande. Pas de truanderie coté rapport qualité-prix, Jamie est plutôt réglo. L’assiette est bien remplie, on sort rassasié. L’accro du sucre n’a même pas réussi à s’enfiler un dessert  (au pays du Carrot et du Sponge cake, tu te réserves pour un des nombreux et charmants cafés dont seul Londres a le secret)
Un bémol : le bruit. Beaucoup de monde means brouhaha.

Jamie's ItalianSi Jamie n’est pas un voleur, il n’en reste pas moins une sacrée cash-machine : chaînes de restaurants, cafés, cours, ustensile de cuisine, produits d’épicerie (condiments, sauces, pâtes), traiteur, édition, émissions TV, je ne lui connais décidément pas d’équivalent français. On entend retentir les sirènes du marketing et elles ne sont pas bien loin. Petit corner-shop à l’entrée, histoire de repartir avec un livre ou avec de sympathiques serviettes – so cute – brandées Jamie, j’avoue j’ai longuement hésité (12 £ les 4). Tout ça sent le business à plein nez. On trouve aussi un espace bar au centre.

Jamie's ItalianLe repas achevé, on entend déjà hurler les sirènes du côté de Notting Hill…Direction le magasin Recipease, temple du shopping pour foodista. Au 1er étage, le café. Au rez-de-chaussée, le shop. Les cours de cuisine c’est ici et ils ont lieu en plein milieu. Sympathique mais pas très intimiste.  Un groupe de mâles s’esclaffe et s’éclate derrière les fourneaux…Rigolo. Mais non, ce n’est pas Jamie qui assure le cours. Shit happens.
Et autour, tout invite à la consommation : livres et magasines, ustensiles de cuisine, food to go (rayon traiteur), confitures… Avec sa trombine imprimée partout, difficile de résister.  Mais pas de coup fourré, en même temps on connait l’ampleur du phénomène, on pénètre ici en son âme et conscience.

Jamie's ItalianJamie's ItalianJamie's ItalianJamie's ItalianJamie’s Italian
www.jamieoliver.com/italian/
Covent Garden
11 Upper St Martin’s Lane
WC2H 9FB London
Tel. : 020 3326 6390

Recipease (fermé)
92-94 Notting Hill Gate
W11 3QB

Jamie's Italian

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Soupe de pommes de terre, cheddar et bacon

Soupe de pommes de terre cheddar baconJ’adore les soupes, les bonnes tambouilles hivernales ! Carottes-oranges, potimarron-châtaignes, courgettes-chèvre, des basiques dont je ne me lasse pas.  Rapide, saine, nourrissante, la soupe, c’est ma façon à moi de consommer les légumes. Et j’adore la pomme de terre. Raison suffisante pour en faire une soupe. La patate, c’est ma bonne copine franchouillarde ! Un peu comme une fugitive finalement, elle joue les caméléons et s’adapte à toutes les situations et tous les environnements !

J’ai plutôt tendance à cuisiner les soupes sous forme de velouté, avec des épices, des aromates. J’avais envie cette fois de quelque chose d’un peu plus riche, plus gourmand…Sans doute influencée par un départ imminent vers la capitale anglaise, le potage prend une allure british. Un peu montagnarde aussi. Pour moi, accompagnée de pain, la soupe constitue souvent un repas à part entière, je n’ai donc aucun mal à engloutir 2 bols. Si vous souhaitez la servir en entrée, pensez à ajuster les quantités en fonction.

Soupe de pommes de terre cheddar baconMunitions pour 2 bols de 250 ml env. :

  • 3 pommes de terre de taille moyenne
  • ¼ d’oignon émincé (1 bonne cuillère à soupe)
  • 1 c. à soupe d’huile
  • 500 ml de lait
  • 50g de cheddar
  • 1 c. à café de romarin séché
  • Sel, poivre
  • 2-3 tranches de poitrine de porc

Préchauffez le four à 180°C. Faites cuire les pommes de terre au four jusqu’à ce qu’elles soient tendres. Retirez ensuite la peau de 2 pommes de terre et réservez la 3ème au four tiède (enveloppez-la dans du papier aluminium).

Râpez le cheddar. Mettez l’huile dans une poêle et faites-y revenir l’oignon émincé.
Faites cuire les tranches de bacon au four jusqu’à ce qu’elles soient bien croustillantes. Réservez.

Faites chauffez le lait dans une casserole. Mettez la chair de 2 pommes de terre dans un blender ou un mixer, ajoutez le lait, les oignons, le cheddar, le romarin. Salez et poivrez selon votre goût. Faites chauffez la soupe encore quelques minutes dans la casserole.

Versez dans des bols, parsemez avec la chair chaude émiettée de la 3ème pomme de terre et le bacon coupé en morceaux.

Soupe de pommes de terre cheddar bacon

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Bergamote curd et petites contrariétés…

bergamote curdLe dépôt légal de vœux étant fixé au 31 janvier, il est encore temps de vous souhaiter une belle année gourmande !

Lorsqu’on croupit en cellule 8 heures par jour voire plus, on finit souvent par être victime de carences en tous genres. Si j’étais amenée à subir un test anti-dopage, je risquerais fort dans les semaines à venir, d’être contrôlée positive pour usage massif de vitamines, minéraux, d’oligo-éléments et autres compléments. A la détox, je préfère la monomanie alimentaire : en hiver, je deviens une dévoreuse chronique d’ananas et j’opte en plus pour la perfusion d’agrumes ! Et vous, votre monomanie, votre méthode anti-coup de mou, c’est quoi ?

La clémentine avait fait déjà son chemin dans ma tête quand j’ai soudain décidé de prendre un virage 100% bergamote. Légèrement bornée, il a d’abord fallu trouver ledit fruit à Strasbourg. Mission accomplie lors d’un passage par la case bio chez Satoriz (mes indics m’ont soufflé qu’on en trouverait également au Serpent Vert à Schiltigheim).
Un peu d’espionnage culinaire avant de finir par choisir la recette de curd d’Edda, parfaite, mais que j’ai réalisé uniquement à base de bergamotes, dont la taille se rapproche sensiblement de celle de la clémentine. J’ai congelé une partie de la marchandise et j’ai déjà ma petite idée sur la façon de recycler mon reliquat de crème à la bergamote !

bergamote curdMunitions pour env. 2-3 pots (contenance 230g) :

  • 3 œufs entiers
  • 170 g de jus de bergamotes (env. 6 bergamotes)
  • 100 g de sucre
  • 70 g de beurre
  • 30 g de fécule de maïs
  • Le zeste râpé de 4 ou 5 bergamotes

Mélangez le sucre avec les zestes de bergamote puis ajoutez le jus. Incorporez les œufs et la fécule et fouettez pour bien mélanger.

Faites chauffer une casserole d’eau (frémissante), placez-y un récipient en métal au bain-marie. Versez le mélange dans le récipient. Faites cuire à feu doux, laissez épaissir en remuant constamment jusqu’à obtenir une masse crémeuse, proche de la texture d’une crème pâtissière.

Ne faites pas faire bouillir le mélange, la cuisson doit être progressive (10-15 min env.) et la crème doit napper la cuillère.

Retirez du feu et ajoutez le beurre coupé en morceaux. Mélangez pour bien l’incorporer.
Remplissez des pots à confiture et laissez refroidir. Conservez le bergamote curd au frais.

bergamote curd

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